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Sofia > Histoire

Histoire de la Sofia

La ville de Sofia a une longue histoire de 7000 ans, ce qui la place parmi les villes les plus anciennes en Europe. Au centre de la ville actuel on découvre toujours des objets de la vie quotidienne de l’homme de l’époque néolithique, des vestiges de l’âge de pierre et de l’âge de bronze. Les sources minérales chaudes qui sont en abondance dans la plaine de Sofia s’avèrent la raison principale pour l’établissement de nos ancêtres à cet endroit. La plupart d’elles se trouvent au centre de la ville d’aujourd’hui – à côté de l’ancien bain public à l’eau minérale près de la Présidence, au quartier de Lozenets, aux quartiers de Gorna Banya et Knyazhevo. Leur température varie entre 21°C et 42°C. Ces sources minérales contiennent beaucoup d’ions et de sels et sont bons pour la cure.

Les premières tribus qui se sont installées dans la plaine de Sofia, étaient les Thraces de la tribu des Serdes. La ville de Serdica porte leur nom. La tribu des Odrisi s’y installe vers l’an 500 av. J.-C. Ils sont connus comme une ethnie qui a eu son propre royaume. Au 4e siècle av. J.-C., pour une période courte, la ville passe sous le pouvoir de Philippe et son fils Alexandre de Macédoine. En l’an 29 après J.-C., la ville est prise par les légions romaines. Durant le règne de l’empereur Trajan (98-117) la ville devint le centre d’une région administrative. Elle prend le nom d’Ulpia Serdica et devient municipale (ville principale) de la région. Y sont construites des tours, des remparts, des bains, des édifices administratifs et de culte, une basilique publique et un grand amphithéâtre. Au 2e siècle la ville devint centre de la province de la Dacie Inférieure. Elle s’agrandit au cours d’un siècle et demi. Voilà pourquoi l’empereur Constantin le Grand appelait Serdica “ma Rome”. La ville était petite, mais en même temps, magnifique grâce à son architecture et urbanisation, riche en divertissements, loisirs et vie publique. La ville de Serdica a connu un nouvel apogée durant le règne de l’empereur Justinien, lorsque des remparts imposants l’entourent. Une partie d’eux est encore visible.  Intégralement conservée et bien restaurée est la Rotonde romaine « Saint Georges » transformée en église précoce et située à nos jours derrière l’hôtel “Sheraton”. La ville est prise par Attila au 5e siècle et récupérée par Byzance après sa mort. Elle continue à faire partie de l’Empire romain d’Orient jusqu’au début du 9e siècle. Après la fondation de la Bulgarie du Danube en 681, de nombreux souverains bulgares montrent leur intérêt pour Serdica. Le khan Kroum réussit à l’inclure aux territoires de la Bulgarie en 809. La ville prend le nom de Sredets – ce qui signifiait à la langue d’autrefois “un centre, un milieu”. En effet, la ville est située au centre de la péninsule balkanique. Elle garde ce nom jusqu’en 1018, lorsque la Bulgarie tombe sous la domination byzantine et la ville obtint le nom de Triaditsa signifiant “entre les montagnes”. Après 1194 la ville restitue son nom précédent de Sredets.

La ville est assiégée et attaquée à plusieurs reprises par des Magyars, des Serbes et des Croisés. Après la domination byzantine la ville est réinsérée aux territoires du pays. Cette fois-ci elle porte le nom de Sofia. L’église « Sainte Sofie », existant toujours (à proximité du Temple-monument « Saint Alexandre Nevski » donna le nouveau nom à la ville. Sofia devient un centre des métiers et du commerce. Y sont bâtis de nouveaux édifices, des églises à l’intérieur de la ville et aux alentours, dont la plus connue est celle de Boyana. Sofia tombe sous la domination ottomane en 1382. Les documents de cette époque-là témoignent de la renommée de la ville, lorsqu’elle est décrite par des épithètes incroyables, exprimant l’admiration du conquérant. Malgré cela, les autorités ottomanes y font beaucoup de changements. Les églises chrétiennes sont négligées ou démolies. Elles sont remplacées par des édifices administratifs, par des mosquées, des bains, des bazars. Au cours des cinq siècles de domination ottomane Sofia subit beaucoup de transformations. Les fouilles les plus récentes témoignent de la manière de l’évolution de la ville au fil des siècles. Il y a peu d’édifices conservés de l’époque ottomane. Les autorités turques ont apprécié la situation stratégique de Sofia en tant que carrefour et importante ville de la péninsule balkanique. Celle-ci est transformée en centre artisanal et commercial.

Au 17e siècle Sofia est le marché principal sur les Balkans, au 18e siècle elle est traversée par une route de pierres, reliant l’Europe à l’Asie Mineure. Au 19e siècle est inaugurée la première voie ferrée des Balkans faisant partie du célèbre “Orient Express”. Sofia est un centre administratif d’un “sandzhak” – une région importante pour l’Empire ottoman. Après la Libération de la Serbie au 19e siècle la région de Sofia devint frontalière. La ville est attaquée maintes fois par les kardzhalis -troupes irrégulières turques faisant des actes de violences et du pillage.

Lors de l’Eveil national et du mouvement de libération de la Bulgarie, l’Apôtre de la liberté Vasil Levski y fonda des comités révolutionnaires tout en considérant Sofia comme l’un des centres de l’insurrection prochaine. Par jeu du hasard, il est arrêté et emmené à Sofia, puis jugé et pendu en 1873.

La ville de Sofia est libérée de la domination ottomane le 4 janvier 1878. A cette époque-là celle-ci n’a pas plus de 12 000 d’habitants. Sa situation stratégique est favorable pour une capitale du pays récemment libéré. Le 4 avril 1879 Sofia est proclamée capitale de la Principauté de Bulgarie. En quelques années sa population s’accroît dix fois, son aspect change radicalement, les sokaks turcs sont remplacés par des rues pavées. Y sont construits des bâtiments d’administration, des églises, des écoles, des jardins publics, une canalisation moderne, ainsi qu’un réseau télégraphique. Petit à petit Sofia commence à ressembler aux villes européennes, malgré ses nombreux traits orientaux. Pendant les années 20 du 20e siècle la ville de Sofia a un aspect européen. Durant le règne du tzar Boris III la ville est déjà moderne et d’une apparence originale. Les édifices sont en styles modernes: belle époque, néoclassique et éclectisme européen. Aujourd’hui le centre de Sofia et le quartier entre Lavov most (« le Pont des Lions ») et l’hôtel “Sheraton” foisonnent de bâtiments, édifiés lors de la première moitié du siècle. Les ruelles et les réverbères ont été conservés presque jusqu’à la Deuxième Guerre Mondiale. Les bombardements américains pendant la guerre ont endommagé la ville dans sa partie centrale. A cette époque-là la Bulgarie est alliée à l’Allemagne. Durant les années 30 et 40 du 20e siècle Sofia est le centre de grèves ouvrières, de meetings et de démonstrations politiques, mais elle est aussi un centre de la culture, des sciences et des arts. La ville change d’aspect après les changements dans la vie politique après le 9 septembre 1944. Y apparaissent des édifices dans un style stalinien, dont le plus fameux est l’ensemble central “Partien Dom” (La Maison du Parti), l’hôtel « Balkan » (“Sheraton”) et ZUM (le Grand Magasin central). Aujourd’hui cet ensemble de bâtiments a une autre destination. Par exemple l’hôtel “Balkan” est un hôtel de la fameuse chaîne “Sheraton”. La Présidence est à côté. Le ZUM, restauré complètement, est à côté du Conseil des Ministres. A l’intérieur de l’ancien palais royal est installée l’exposition de la Galerie d’art nationale. A l’heure actuelle la ville de Sofia est le plus important centre industriel de la Bulgarie. Y sont concentrés 1/6 de la production, 1/8 de la population, ainsi qu’une grande partie de l’élite politique et culturelle et du capital national. Sofia  ne cesse pas de changer. La restitution des biens immobiliers est en cours, de nouveaux magasins sont en construction, on reconnaît les entreprises privées. Les anciennes valeurs culturelles et historiques renaissent pour  transformer Sofia en véritable ville européenne.  

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